Soyons honnêtes, personne n’a jamais crû le slogan de la publicité Mister Cocktail : « Sans alcool, la fête est plus folle ». Alors si vous organisez une soirée pour vos collaborateurs, un dîner ou un pot de départ, il y a fort à parier pour que la question de l’alcool se pose. Et ça tombe bien. On se l’est posée pour vous.

Considérations légales

Bienvenue dans un monde ambigu, sans repères, où le sens n’est pas. Bienvenue dans le monde… des textes de loi ! Car la question de l’alcool en entreprise fait l’objet d’une réglementation.

Quels alcools sont autorisés?

D’abord, si vous organisez une fête sur le lieu de travail, les seuls alcools officiellement autorisés sont les suivants : le vin, la bière, le cidre, et… le poiré. Les faiseurs de lois ont donc pensé à inclure le poiré, mais ils ne nous disent pas si le vin cuit est considéré comme un vin tout court, ni s’il est possible de boire n’importe quelle bière (par exemple, la bière plus forte du monde, qui titre à 65°), ni si le cidre à la prune est autorisé, tandis que le mélange vin rouge et coca devrait être clairement interdit.

Qui est responsable?

Par contre, si le chef d’entreprise peut ramener certains alcools au bureau, il a également le droit de les interdire tous : c’est à lui de décider. Et pour cause ! Le patron reste « garant de la sécurité du personnel sur le plan physique et mental ».

Il est donc arrivé qu’un bouchon de champagne dans l’œil soit qualifié « d’accident du travail », ou encore, qu’un patron soit condamné pour avoir laissé rentrer un salarié ivre en voiture.

Il est à noter, malgré tout, que si la fête se passe en dehors du bureau, et en dehors des horaires de travail, la responsabilité du patron sera beaucoup moins facilement engagée.

L’alcool, oui. Être ivre, non!

Et pour les salariés, quels sont les droits et les devoirs ? Là encore, la loi dit des choses compliquées… Par exemple, il est interdit d’être ivre sur son lieu de travail. Mais où commence l’ivresse, où s’arrête la sobriété ? Là dessus, la loi ne tranche pas vraiment. Et surtout, quel esprit retord peut proscrire l’ivresse tout en autorisant LE POIRÉ !? Mais, comme dit précédemment, si la fête se passe en dehors du lieu de travail et des horaires de travail, les règles sont plus souples.

Attention cependant : même dans un bar ou dans la rue, si l’attitude du salarié nuit à l’image de l’entreprise, il pourra être sanctionné. En théorie du moins…

Rappelez vous, finalement, que la loi n’est pas toujours appliquée, ni toujours applicable… Souvent, c’est le bon sens qui prime. 

Un peu d’alcool désinhibe et donne un naturel brillant aux cheveux (attention, l’une des deux affirmations n’est pas vraie).

 

Considérations pratiques

Quelles quantités ? Alcool fort ou non ? Champagne ? Vin ? C’est difficile de définir précisément ce que vous devez prévoir. Tout dépend du budget dont vous disposez, de l’ambiance que vous désirez, de la culture d’entreprise (vos collaborateurs sont-ils de fieffés soiffards ou de paisibles pantouflards ?), de l’âge moyen des invités…

En général, mieux vaut prévoir un peu trop, plutôt que pas assez… Les bouteilles qui ne seront pas bues pourront être gardées pour la fois suivante. Aucun gâchis possible !

S’il n’y a pas moyen de dormir sur place, ni de rentrer par les transports en commun, n’incitez surtout pas à boire et pensez à mettre en place un système de navettes.

Pensez aux alternatives non-alcoolisées

Elles rencontreront un franc succès, même auprès de ceux qui boivent de l’alcool et qui voudraient bien s’hydrater de temps en temps. Par exemple une citronnade, un cocktail de fruits, ou même du thé glacé…

Prévoyez à manger

Pas forcément un repas complet, entrée-plat-dessert… Mais des tartes, des « petits fours » ou des planches permettront aux buveurs de mieux gérer leur absorption d’alcool. C’est meilleur pour leur santé, et c’est meilleur pour l’ambiance.

A l’extérieur, c’est plus simple

Si vous l’organisez dans un bar ou un restaurant, vous n’aurez plus à vous soucier des quantités… Vous pourrez simplement payer toutes les consommations en fin de soirée (option généreuse), ou payer une partie seulement (dans ce cas, il faut annoncer dès le départ le nombre de verres offerts, et ce que les invités devront payer de leur poche).

Quelle quantité pour quelle soirée?

Avec l’aide de Claire, notre spécialiste maison des soirées d’entreprise (elle a accompagné plus de 300 entreprises pour l’organisation de leurs soirées) nous vous avons concocté un petit récapitulatif en fonction du type de soirée que vous organisez.

Pour un dîner :

  • Moyenne basse : 1 apéritif et 1 verre de vin (ou, l’équivalent, 1 bouteille de vin pour 3 personnes)
  • Moyenne haute : 1 bouteille de rouge pour 3 personnes + une bouteille de blanc pour quatre personnes + 2 coupes de champagne

Pour un cocktail (jusqu’à 2h du matin par exemple) :

  • Moyenne basse : 2 cocktails par personne
  • Moyenne haute :  1 saladier de cocktail pour 10 personnes + 3 bières par personnes (éventuellement, ajouter 1 bouteille de vin blanc ou rosé pour 3 personnes)

Pour une vraie fête (jusqu’au bout de la nuit) :

  • Moyenne basse : 1 bouteille de vin pour 3 personnes + 3 bières par personne
  • Moyenne haute :  6 bières par personne + 1 bouteille de vin pour 2 personnes + 1 bouteille d’alcool fort pour 10 personnes

Ces estimations restent bien entendu très subjectives. Vous avez d’autres repères, d’autres façons de calculer les quantités d’alcool ? Dans ce cas, écrivez à benjamin@kactus.com les idées les plus intéressantes seront exposées dans l’article !